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A propos : Problématiques, objectifs, et solutions proposés.

POURQUOI ?
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Une certaine économie de l’incurie et du gâchis à grande échelle menace de façon de plus en plus sensible, partout dans le monde, la plupart des savoir-faire, ceux des personnes et ceux de collectifs, et d’abord les savoir-faire manuels, artisanaux et artistiques, mais aussi industriels.

En même temps, elle mine ainsi les liens entre personnes et les notions du bien commun dont ces savoir-faire manuels  sont comme la matière première, le liant social.

C’est plus que jamais au plan local que l’appropriation des savoir-faire des métiers manuels, artisanaux et artistiques, voire industriels, par les personnes et par les collectifs, doit faire l’objet de l’attention de tous et de chacun. Pour cela, TEMA offre un cadre d’appui local, autour de l’agglomération de La Rochelle, à des projets personnels ou collectifs qui :

par le recyclage des matériaux, d’outils abandonnés et des rebuts récupérables, donnent une valeur sociale et économique renouvelée aux savoir-faire manuels,
par le partage d’outils, d’équipements et de savoir-faire, ont pour but cette appropriation, au gré de chacun,
par des coopérations de projet créatrices de communautés de savoir, rendent visibles des modes originaux de contribution du travail manuel à la création de valeur,
par la promotion des savoir-faire manuels en milieu scolaire ou parascolaire, facilite l’épanouissement individuel et l’orientation,
par des évènements, créent une communauté d’intérêt et d’attention, au plan local, pour l’appropriation des savoir-faire manuels artisanaux, artistiques et industriels.

Les projets accueillis par TEMA s’accomplissent par la création d’objets esthétiques ou fonctionnels, et respectueux de l’environnement. Ils passent de préférence par la récupération et le réemploi des déchets comme matière première (Up cycling), par la réparation de l’outillage défectueux ou abandonné, permettant la création d’une “outil-thèque”.

Ainsi, ils contribuent à créer ou recréer des liens, à renforcer le tissu social entre les personnes, à prévenir l’exclusion et l’isolement, notamment chez les retraités, les jeunes, y compris d’âge scolaire, et les demandeurs d’emploi. Ils participent à la confiance en soi. Leur dimension intergénérationnelle peut s’avérer décisive, aussi bien pour l’appropriation des savoir-faire, pour le tissage des liens et pour la confiance en soi des personnes.

Ils peuvent prendre la forme d’événements et d’expositions pour promouvoir l’association et le travail de ses adhérents et partenaires, ainsi que le libre accès à la culture.
Enfin, est-il besoin de le rappeler, ils doivent participer à la création de valeur au plan économique; leur équilibre économique est une condition de succès et d’appui dans le cadre de TEMA.

Les savoir-faire manuels sont porteurs d’espoir pour beaucoup, à condition qu’il soit possible de se les approprier, au niveau personnel ou dans un cadre collectif.

Les personnes qui maîtrisent un savoir-faire,  et ne travaillent pas seulement par contrainte ou en étant dépossédées de leur savoir, produisent un travail de meilleure qualité avec une plus grande conscience professionnelle. Elles ont une plus grande estime d'elles-mêmes, et ont une meilleure santé  (mentale et physique). Lorsque le travail ne peut plus être l’objet de soins ou d’attentions, il ne peut être soigné.

Les métiers d'arts et de l'artisanat sont des métiers porteurs, avec une stabilité professionnelle, une demande sur le marché de l'emploi et des salaires attrayants. C'est pourquoi promouvoir, stimuler et faciliter l’appropriation locale des savoir-faire correspondants nous semble être important.

Le développement des Ateliers TEMA, -Transmission et Epanouissement par les Métiers de l'Artisanat- est un projet local, urbain et rural, qui s'adresse aussi bien aux jeunes en recherche d'orientation ou en décrochage scolaire,  (curieux de découvrir les métiers manuels, ou ne trouvant plus de sens dans ce qu'on leur propose à l'école) qu'aux demandeurs d'emplois. Mais par son système de fonctionnement, ce projet bénéficie aussi aux formateurs acteurs du projet (les « formacteurs »)

POUR QUI ?


LES ANIMATEURS ET LEURS PROJETS

Des travailleurs de tous statuts, de jeunes retraités, désireux de transmettre leur savoir-faire, des personnes en fin de carrière qui participent aux mécénats de compétences, ainsi que des artistes à la recherche d'un atelier, ou d'un complément d’activité, pourront ici bénéficier d'un réseau professionnel ou de communautés de projet concrets, transmettre et partager leurs savoir-faire dans une structure adaptée. De plus, ce lieu servira au développement d'un réseau de troc de compétences et de services. Toutes personnes passionnées par leur art, aimant leur savoir pour découvrir de nouveaux potentiels, disposées à initier des jeunes en recherche d'orientation ou de découverte de métiers. Avec une démarche beaucoup plus esthétique, les artistes peuvent apporter un dynamisme poétique au travail manuel.

Chaque personne peut proposer son savoir-faire dans les ateliers, et recevoir en retour une aide d'une autre personne adhérente, dans un domaine qu'elle ne connait pas. Elle peut proposer une heure de couture contre une heure de peinture.

LES AUTRES PORTEURS DE PROJETS

Des jeunes en recherche d'orientation, qui ne peuvent que s'imaginer les métiers de l'artisanat, faute d'accès à un atelier. Dans le cadre des écoles, avec l'assistance de l'Éducation Nationale, ils ont parfois la possibilité de faire un ou deux stages en entreprise en fin de troisième. Encore faut-il trouver des entreprises qui soient susceptibles de les accueillir, avec du temps à leur consacrer, ainsi qu'une véritable capacité d'encadrement pédagogique. Il s'agit là de motiver la jeunesse à intégrer les métiers d'arts ou d'artisanat.

Nous pourrons aussi accueillir des jeunes décrocheurs de l’école qui, via la Mission locale et ses partenaires, pourront profiter de véritables « bancs d’essai métiers », motivants et concrets, pour valider un projet professionnel par exemple, afin de s’orienter ensuite vers une formation qualifiante par apprentissage ou autre. Ce serait une première étape, qui permettrait de clarifier et de s'exercer aux compétences recherchées dans ces métiers manuels. Nous pouvons mettre en œuvre des ateliers ayant une première approche de ces métiers, plus qualitative que quantitative et non liée à la productivité.

Dans le cadre de la restructuration du rythme scolaire, nous pourrons également proposer des ateliers adaptés aux Temps d'Activité Périscolaires -les TAP-. Nous aurons la possibilité d’accueillir une après-midi par semaine, une tranche d'âge plus jeune, encadrée nécessairement par des animateurs compétents avec des ateliers pédagogiques et sécurisés, avec par exemple, des activités de transformation de livres en petit animaux, de la peinture sur soie, de la création d’objets utiles et esthétiques en papier mâché, de la gravure sur galet calcaire, du travail avec du plâtre, de la terre, ce qui participerait à l'éveil créatif des jeunes enfants de façon ludique.

Il y a aussi les demandeurs d'emploi et demandeurs d'emploi longue durée, en difficulté sociale, qui peu à peu se coupent du monde professionnel et perdent tout lien social. Avec les Ateliers TEMA, nous leurs proposons aussi de se remettre au travail technique de façon conviviale et progressive. Ces ateliers pour personnes dé-professionalisées, permettront des initiations à l’utilisation d'outillage électroportatif, à travers la réalisation d'objets, d'ameublement, ou de textiles. C'est ainsi que nous voulons faire s’approprier des savoir-faire manuels et faire reprendre le goût et le rythme du travail.

En favorisant un lien direct avec des professionnels ou d'anciens professionnels, actifs ou retraités, qui animent les ateliers d'initiation et de transmission, un climat respectueux et de confiance s’instaure par une revalorisation individuelle. La réalisation technique d'objets sur différents supports permet de concrétiser cette démarche et peut aider à la décision d'une orientation professionnelle. De plus nos animateurs transmettront des valeurs liées aux métiers manuels tels que l'investissement, le comportement au travail, la rigueur, le plaisir et la satisfaction personnelle du travail accompli et de qualité.

AVEC QUI ?


Les collectivités locales, en premier lieu la Communauté d’agglomération de La Rochelle, sont des interlocuteurs privilégiés, non seulement en raison des facilités qu’elles peuvent nous procurer, mais au moins également comme partenaires pouvant bénéficier de notre action locale, qui fait fond sur la richesse humaine du territoire de la Rochelle et de sa communauté d’agglomération, ainsi que pour l’accroissement des capacités locales en économie circulaire, dans le cadre d’échanges économiques libres entre personnes et en économie collaborative.
Les acteurs du recyclage et des éléments locaux d’une économie circulaire, qui agissent le plus souvent en relation avec les collectivités locales en raison des responsabilités de ces dernières, sont bien sûr des interlocuteurs à qui nous proposons des coopérations. Agissant eux aussi en relation avec les collectivités, les entreprises de services urbains et de transports, avec lesquelles des relations sont nouées, sont des partenaires de premier plan.
Au plan local toujours, les entreprises artisanales, la Chambres des Métiers, la Chambre de Commerce et d’Industrie, les organisations professionnelles et groupements d’entreprises et d’employeurs sont des interlocuteurs et partenaires avec qui des coopérations devront être engagées en 2016.
Les établissements scolaires du premier et du second degré, l’Université de La Rochelle et les grandes écoles de La Rochelle sont des partenaires, actuels et potentiels, dont nous nous ferons mieux connaître en 2016.
La Rochelle a pour marque l’ouverture, depuis son origine. Au plan local et bien au-delà,  nous avons d’abord noué des relations de proximité avec les autres associations membres du CUGE (Collectif pour un Gabut énergique), avec le Fab’Lab de La Rochelle installé aux Minimes, avec le SEL (Système d’Echange Local) Nous sommes aussi adhérents du Centre socioculturel Christiane Faure,  et avons réalisé des projets pour le CDIJ (Centre Départemental d’Information Jeunesse) à La Rochelle, avec le Lycée Doriole, et le centre socioculturel du Perthuis.
Voyant plus loin, nous avons débuté des relations qui méritent approfondissements et enrichissements mutuels avec d’autres lieux dont nous nous sentons proches, telle La Regratterie de Poitiers…Nous entendons par là adosser notre action sur une économie de projets bénéficiant, en réseaux, des idées et des acquis qui se sont épanouis dans d’autres contextes locaux, en France et, pourquoi pas, au-delà.

AVEC QUOI ?


Une directive européenne demande que 70% des déchets de chantiers soient revalorisés d'ici 2020, c'est pourquoi les Ateliers TEMA proposent de rénover et de recycler plutôt que de jeter et d'acheter. Une campagne de réclame de la Communauté des communes de La Rochelle va dans cette même direction. C'est aussi là, à travers une démarche de sensibilisation environnementale que nous intervenons. Respecter la planète sur laquelle nous vivons, c'est aussi se respecter soi-même.

Nous proposerons de travailler les matériaux comme une matière noble. Avec une approche esthétique, et non plus comme étant seulement un support lié à la production. Mais aussi en réalisant des objets utiles : construire des bancs, des chaises, recoudre des vêtements, réparer des vélos ...Mais encore en proposant une solution efficace et constructive à la modification du rythme scolaire, avec un accueil  des enfants scolarisés. Enfin, en proposant soit une rémunération au formateur, soit le prêt de matériel, d’un atelier ou d'une salle d'exposition, en échange d'heures d'animation des différents ateliers.

Il est possible de solliciter les entreprises qui utilisent des métaux, et qui se font racheter leurs déchets par des ferrailleurs, en s'intercalant dans ce circuit. Idem pour le bois, la terre, le tissu, le papier ...Il est aussi possible de se servir des objets, planches, ferrailles … que nous récupérons dans les rues, ou dans les déchèteries si nous bénéficions d'une convention. En recyclant de manière fonctionnelle et directe ces déchets, on développe une démarche de sensibilisation environnementale, et cela participe à la réduction des coûts. Techniquement, la qualité des produits confectionnés ne change pas. Il faut juste prendre un temps supplémentaire, via un atelier de revalorisation des déchets pour les remettre en état de manufacture.

COMMENT ?  


Comme dans les anciens ateliers de compagnonnage, les Ateliers TEMA sont majoritairement ouverts (en open space), parce que ces savoir-faire ont besoin d'être vus, observés pour pouvoir bénéficier d'une émulation et faire naitre de l'interaction. Vous pouvez venir pour un atelier de couture, pour ensuite vous inscrire à l'atelier menuiserie, car vous aurez aperçu le menuisier confectionner de très belles structures avec de simples planches de récupération.

 

RETOMBEES LOCALES


Un développement de l'économie circulaire, un point d’appui pour les échanges libres entre personnes, pour l’économie collaborative,
Des expositions présentant le travail accompli, avec de possibles ventes, notamment du mobilier réalisé dans les ateliers, à des personnes dans le besoin,
Une recyclerie avec des ateliers de bricolage et réparation, avec prêt du matériel réparé dans les ateliers pour les adhérents de l'association.
Une amélioration du lieu d’hébergement de l’association, qui, par les ateliers d'ameublement, tapisserie, peinture, se rénovera petit à petit.
Un lieu d’accueil pour les jeunes d’âge scolaire voulant tester des savoir-faire, pour les étudiants voulant participer à l’économie collaborative

Nous organiserons une exposition permanente destinée à promouvoir nos activités ludiques et esthétiques.

EN RÉSUMÉ :


Nous pouvons prétendre être une génération charnière dans le monde du travail. Nous avons vu les anciens ateliers d'artisans et nous voyons aujourd'hui les dérives dans le secteur du travail manuel avec, parfois, l'utilisation de nouvelles technologies désastreuses tant pour le travail que pour la santé humaine. Ces technologies peuvent être développées et utilisées au service du capital financier plutôt que dans une logique d’investissement, au service de la bonne santé des travailleurs, des citoyens, de nos proches. Nous nous dirigeons de plus en plus vers les techniques numériques. Faisons en sorte qu’elles ne nous dépossèdent pas de nos savoirs ; au contraire, sachons les exploiter, comme avec les logiciels libres, de sorte que nos savoir-faire en soient enrichis et que nous puissions les orienter à cette fin. Nous transformons tout notre savoir en données numériques, sans forcément appliquer ces connaissances. L’économie collaborative peut être le meilleur mais aussi le pire à cet égard : nous devons investir en elle.

Ainsi, faisons de la pratique une force et non pas une faiblesse. Nous devons exercer nos savoir-faire pour les conserver et les sauvegarder entre les générations.

C'est une association à caractère civique. C'est une valeur ajoutée  pour l’agglomération de La Rochelle, car ce projet concerne le travail au moins autant que l'emploi, l'insertion sociale, le lien intergénérationnel et l’environnement, des préoccupations majeures de notre société. C'est sur ces problématiques politiques, étroitement liées, que la ressourcerie TEMA (Transmission Écologie, Matière et Art) veut articuler stratégiquement l'art, le social, le travail et l'emploi, en représentant, au plus près, la réalité de ces métiers.


 

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